238/01 - Institut pour les droits humains et le développement
(pour le compte de Sédar Tumba Mboyo) / République Démocratique du Congo
Rapporteur :
29ème session: Commissaire Isaac Nguéma
30ème session : Commissaire Sawadogo
31ème session : Commissaire Sawadogo
Résumé des faits
1. La plainte est introduite par L'Institut pour les Droits de l'Humains
et le Développement 1, une
ONG des droits de l'homme basée à Banjul, Gambie, pour le copte du Sieur
Sédar Tumba
Mboyo.
2. La communication, expédiée par la poste, est parvenue au Secrétariat
de la Commission le 21
novembre 2000.
3. Le requérant qui a reçu pleins pouvoir pour agir au nom du Sieur Tumba
Mboyo Sédar,
soutient que le 30 mars 1998, des soldats de l'AFDL 2 ont violé le domicile
du Sieur Sédar qu'ils
ont emmené de force sans mandat ni explications après l'avoir brutalisé
et intimidé sa famille et
son voisinage.
4. Pendant trois (3) jours, il fut ligoté, mis dans des conditions l'empêchant
de satisfaire ses
besoins naturels et a subit des interrogatoires "musclés" à
l'issue desquelles il fut accusé
d'incitation au soulèvement populaire.
5. Il fut ensuite transféré et détenu à l'ex-camp militaire Mobutu en compagnie
de dizaines autres
manifestants anti-Kabila. Le Sieur Mboyo affirme y avoir été roué de coups
et violé pendant
deux jours par trois des soldats qui le gardaient.
6. La durée totale de sa détention est de vingt trois (23) jours, Monsieur
Mboyo fut tenu
incommunicado.
7. Le requérant soutien que ses activités des droits humains au sein de
son ONG ont pu lui valoir
ces accusations non fondées de la part du gouvernement.
Dispositions de la Charte dont la violation est alléguée :
Le requérant allègue la violation des articles 5, 6, 7, 9, 10, 11, 13,
18 et 26 de la Charte Africaine des
Droits de l'Homme et des Peuples.
Procédure
8. A la 29ème session ordinaire tenue à Tripoli, le Rapporteur a présenté
les communication. La
Commission a examiné la communication et a décidé d’être saisie de l’affaire
; il a recommandé
que les parties en soient informées en conséquence.
9. Le 19 juin 2001, le Secrétariat de la Commission africaine a informé
les parties de la décision cidessus
et a demandé à l’Etat défendeur de lui faire parvenir ses observations
écrites dans les
deux (2) mois qui suivent la date de notification de cette décision.
10. Le 20 juin, le Secrétariat de la Commission Africaine a demandé à l’Institut
pour les Droits de
l’Homme et le Développement d’apporter des clarifications sur les actions
entreprises par
l’auteur pour épuiser les voies de recours internes ou de fournir tout
document en sa possession
prouvant toutes ces allégations.
11. Au cours de la trentième session ordinaire, le rapporteur a examiné
les faits dont fait état la
communication et a recommandé que le dossier soit reporté à la session
prochaine. Il a été
demandé aux parties de faire parvenir à la Commission, tous les faits pertinents
relatifs à
l’épuisement des voies de recours interne et aux allégations de violence
subie par le plaignant,
avant la tenue de la prochaine session afin de lui permettre de se prononcer
sur la recevabilité.
12. Le 19 novembre 2001, le Secrétariat de la Commission africaine a informé
les parties de la
décision de la Commission et a demandé au requérant et à l’Etat défendeur
de soumettre leurs
déclarations par écrit dans les deux (2) mois suivant la date de notification
de cette décision.
13. Le 19 février 2002 un rappel a été envoyé à l’Etat défendeur et au
requérant, leur demandant de
faire parvenir à la Commission leurs soumissions écrites dans les délais
afin de permettre au
Secrétariat poursuivre l’examen de la communication.
14. Dans une lettre datée du 6 mars 2002, le Conseil du plaignant a informé
la Commission que Mr.
Mboyo a fait parvenir une requête selon laquelle il souhaitait que sa communication
soit retirée
de la considération par la Commission.
PAR CES MOTIFS, la Commission prend note du retrait de la plainte par la
partie plaignante et
décide de radier la communication du rôle.
Fait à la 31ème session ordinaire tenue
à Pretoria, Afrique du Sud, du 2 au 16 mai 2002.
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1. L'Institut pour les Droits de l'Homme et le Développement bénéficie du statut
d'observateur auprès de la
Commission Africaine depuis octobre 1999.
2. Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération.