CONTEXTE HISTORIQUE
En 1958 la Guinée a voté dans un référendum pour être indépendante de la France Gaulliste. De 1958 jusqu'à 1962, le Président du pays, Sekou Toure, tolérait les politiques multi-parti. Cependant, après il a commencé à purger le pays de ses intellectuels et des classes professionnelles, et le gouvernement a adopté une politique d'état d'une parti, une approche qui était à cette époque très en vogue en Afrique.
Sous Sekou Toure, la Guinée a souffert une règne répressive, personnelle, que ne permettait pas le développement de n'importe quelle institution autonome politique ou sociale. Le parti dominant et l'état se fusionnaient, et tous les organes de l'état étaient subordonnés à l'exécutif, qui, en réalité, était le Président Sekou Toure. La corruption de haut niveau devenait la norme. L'état a aussi emprunté le caractère du groupe ethnique du Président, le Malinke. Le régime a purgé ou exilé des membres d'autres ethnies, tandis que d'autres étaient tués, torturés, "disparaient" ou étaient emprisonnés sous les lois préventives de détention. Cette période se traduisait aussi dans le déclin économique du pays. Les entrepreneurs économiques ne pouvaient pas prospérer dans un climat où les bourses d'études et les discours politiques étaient interprétés comme des notions en conflit avec la politique établie et n'étaient donc pas encouragés.
A travers cette période, la position officielle guinéenne sur les droits de l'homme disait que les droits collectifs du peuple passaient avant les droits individuels--une excuse que le gouvernement a employé pour justifier beaucoup de violations des droits de l'homme. La Guinée a ratifié la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples en 1982.
Sekou Toure mourait en 1984, et l'armée sous le Général Lassana Conte saisait le pouvoir politique. Le Général Conte promettait de libéraliser la Guinée politiquement et économiquement, qu'il faisait dans une certaine mesure. Pendant les années 90, comme ailleurs sur le continent, les forces démocratiques ont émergé à exiger un retour à un système multi-parti. Les élections avaient lieu, bien qu'ils aient aussi amené la polarisation existante parmi les trois ethnies dominantes, le Fula, Malinke et Susu. Le Général Conte gagnait les élections, bien que certains contestaient les résultats. Il a été assermenté en 1994 sous une nouvelle Constitution.
La mentionne d'une façon explicite la protection de libertés et de libertés individuelles. Pourtant, depuis les élections, le gouvernement s'est graduellement transformé dans la dictature, et contrôle la société civile de plus en plus. Les adversaires du parti dominant sont sujets aux attaques et aux menaces. Les médias restent dominés par l'état, et les maisons de presse privées sont intimidées. Il y a une présence militaire forte dans la ville de Conakry, avec des barricades et des interrogations à chaque arrêt.
Le gouvernement refuse de reconnaître les ONG, qu'il voit comme des "adversaires". Par exemple, jusqu'à présent, il a refusé de répondre à l'application pour l'enregistrement légal de l'Organisation Guinéene de Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen. Les institutions civiles en Guinée sont très faibles et virtuellement inexistantes. Quand elles existent, elles sont dirigées par des gens qui n'ont pas été exposés à la démocratie depuis les années de Sekou Toure. Le pouvoir judiciaire, qui est un organe vital dans la protection des droits de l'homme, est manifestement corrompu et incompétent avec des conditions de service très pauvres. Les officiers de police et l'armée ne sont pas moins corrompus. En effet, la corruption affecte presque chaque aspect de la vie sociale, ce qui résulte dans des conditions économiques pauvres. En réalité, il n'y a même pas la moindre notion d'une culture démocratique moderne en Guinée.
LES ORGANISATIONS DES DROITS DE L'HOMME
Histoire
L'Association Guinéene des Droits de l'Homme a été formée quand certains membres de l'Organisation Guinéene de Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen (OGDDH) ont décidé que l'OGDDH était devenue très politisée, prenant le côté d'un des partis politiques. Ils ont quitté l'OGDDH pour former leur propre ONG des droits de l'homme apolitique, indépendante, l'Association, en 1992.
Mandat
Le mandat de l'Association est de promouvoir et de protéger les droits de l'homme en Guinée.
Structure
L'Association a une Assemblée Générale, qui est l'organe qui prend les décisions suprêmes et qui détermine la politique à suivre. Il y a un Comité Exécutif, composé du Président, du Vice-Président, du Secrétaire Général, du Trésorier et des assistants.
Programme
L'Association a visité des prisons et a fait des rapports sur ses résultats. Elle a embarqué sur les programmes de sensibilisation et d'instruction des droits de l'homme en Guinée, et a traduit les instruments des droits de l'homme dans les langues locales principales de Guinée. Elle a aussi éduqué le peuple sur le système électoral avant les élections.
Histoire
Pendant le règne de Sekou Toure beaucoup d'enfants ont perdu leurs parents et familles, qui étaient soit tués soit morts en détention. Après le coup d'état de 1984, le pays a commencé à libéraliser, et un nombre de ces enfants a décidé de former une organisation pour défendre leurs droits. L'Association Guinéene des Enfants a été créée en 1992.
Mandat
Le mandat de l'Association est:
- d'éduquer le grand public pour empêcher une répétition des violations des années de Sekou Toure;
- de lutter pour la réhabilitation de ceux qui ont perdu leurs parents, leur propriété et leur éducation; et
- de convertir les camps de concentration de la Guinée de Sekou Toure dans des monuments de souvenir.
Une Assemblée Générale élit un Comité Exécutif pour réaliser ses décisions.
L'organisation est entraînée dans la plaidoirie des droits de l'homme. Elle organise des manifestations pour commémorer le massacre par le gouvernement de Sekou Toure de ses adversaires dans les années 60 et 70.
Histoirep Une réunion organisée au Congo-Brazzaville en 1989 a développé une initiative pan-africaine, la Commission Africaine des Promoteurs de la Santé et des Droits de l'Homme (CAPSDH), pour traiter les problèmes de santé liées aux droits de l'homme. En 1993 la section guinéenne a été formée pour se concentrer sur le droit de la santé en Guinée. CAPSDH a aussi des sections au Ghana et Congo.
Mandat
L'objectif principal de la Commission est de promouvoir les droits de l'homme en général, avec l'accent sur le droit de la santé.
Structure
Aux niveaux régionaux et nationaux, l'organe qui prend les décisions importantes est une Assemblée Générale. Il y a un Comité Exécutif National pour chaque pays, qui est autorisé à réaliser ses propres politiques nationales. Le Comité Exécutif est composé d'un Président, un Vice-Président, un Secrétaire Général, un Trésorier et des assistants.
Programme
La CAPSDH-Guinée a travaillé pour la réhabilitation psychologique des prisonniers politiques libérés, et organisé des séminaires sur les droits de l'homme.
Organisation Guinéene de Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen (OGDDH)
Histoire
Pendant le règne de Sekou Toure il n'existait pas de forum ou organisation des droits de l' homme qui permettait les habitants de discuter les problèmes politiques concernant le pays. Quand l'armée a repris le pouvoir, elle a promis quelque libéralisation, dont des universitaires, journalistes, et avocats ont décidé de prendre avantage. Cela a mené à la création de l'Organisation Guinéene de Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen (OGDDH) en 1990.
Mandat
Le mandat de l'Organisation est:
- la promotion des droits de l'homme;
- l'éducation des droits de l'homme et la sensibilisation; et
- mener des campagnes pour protéger les droits de l'homme.
Structure
Le corps suprême de l'Organisation est l'Assemblée Générale, qui élit un Comité Exécutif composé du Président, du Vice-Président, du Secrétaire Général, du Trésorier, d'un Secrétaire pour les relations externes, et de divers comités.
Programme
OGDD a organisé des séminaires et des carrefours pour le grand public, et pour les membres des forces de sécurité. Elle commémore des jours notables des droits de l'homme, par exemple, le Jour de la Charte Africaine et le Jour International des Droits de l'Homme (le 21 octobre et le 10 décembre respectivement). Elle fait des rapports en cas de violations, et elle publie un rapport annuel sur l'état des droits de l'homme dans le pays.
- Nana K.A. Busia, Jr.
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