La Situation Actuelle des Organisations des Droits de l'Homme en Afrique Sub-Saharienne

Zimbabwe


Aujourd'hui, Zimbabwe est en train d'èmerger du statut d'un ètat avec presque de facto un seule parti-- une situation qui persistait de l'indèpendance jusqu'en 1990. Cependant, parmi les fonctionnaires du gouvernement, il y a toujours des traces de l'ancien monopole qu'ils exerçaient pendant le procèdè politique. Cela a des implications sèrieuses pour l'observation et le contrôle des droits civiques et politiques dans le pays. Les mèdias èlectroniques sont toujours intègralement contrôlès par l'ètat, et le gouvernement retient un monopole des mèdias d'impression, bien que plusieurs journaux indèpendants ont èmergè et opèrent avec un certain degrè de libertè, tempèrè par l'auto-censure. Depuis le milieu des annèes 80, après les violations extensives qui avaient eu lieu pendant les opèrations anti-insurgences à Matabeleland, le gouvernement Zimbabwèen a fait des efforts pour èviter une situation de grosses violations des droits de l'homme. Il est inutile de dire qu'il y a toujours des cas individuels qui abondent et qui forment le sujet d'attention et le souci de plusieurs groupes des droits de l'homme qui opèrent dans le pays. Il y a encore un certain degrè de sensibilitè sur les problèmes de Matabeleland, qui a entraînè l'Armèe Zimbabwèenne en conflit avec les rebelles des groupes de libèration rivalisants de la prè-indèpendance, et un siège virtuel de la règion. Cela a eu des implications pour la construction du record historique, et la poursuite de convenable rècupèration pour les victimes et les successeurs des brutalitès du cinquième Brigade de l'armèe Zimbabwèenne. Certes, jusqu'à prèsent le gouvernement a èchouè d'accepter affirmativement la responsabilitè pour les atrocitès commises dans la règion.

Un souci important pour les groupes de droits de l'homme, tels que la Zimbabwe Human Rights Association (Association Zimbabwèenne des Droits de l'Homme) (Zimrights) et la Catholic Commission for Justice and Peace (Commission Catholique Justice et Paix), est le cadre dètèriorante pour la rèalisation et l'amèlioration des droits èconomiques et sociaux. Cette situation a ètè exaspèrèe par l'impact d'un programme d'ajustement structural (SAP) qui est en vigueur depuis les dernières annèes. Dans ce cadre, le legs colonial traîne dans une manière ambivalente. La question de terre--caractèrisè par la domination des portions les plus productives et dominantes de terre par la classe blanche de colonnisateurs--a èmergè comme un problème constitutionnel critique, tandis que celle-ci est simultanèment dèployèe comme une arme politique contre les forces d'opposition. Cela a ètè clairement le cas avec les expulsions de la ferme Churu--la propriètè de l'adversaire long-terme du gouvernement, Ndabaningi Sithole--où des centaines de familles ont ètè expulsèes de la terre qu'ils avaient colonisè depuis plusieurs annèes. Il est ironique que les expulsès devraient être les vèritables personnes qui ètaient supposèes de bènèficier du programme longuement vantè du gouvernement concernant le recolonisation des familles "sans terres". Cependant, les organisations des droits de l'homme ont ètè relativement ambivalentes pour savoir si le problème se situe dans le procèdè ou dans le redressement. Le problème de terre s'est rèpandu en problèmes d'indèpendance judiciaire et d'autonomie, comme le gouvernement a soit dèfiè soit circonvenu avec de l'impunitè, des ordres de court et des injonctions liès. Les observateurs des relations de cour/ètat disent que de telles pratiques deviennent plus communs, particulièrement après les cours ont frappè un amendement lègislatif pour rètablir la punition capitale, dècidant que le traitement ètait inhumain et dègradant, et ainsi en contradiction avec le chapitre sur la Dèclaration de Droits de la Constitution. Il y a un danger clair qu'un modèle d'interfèrence, qui s'est formè quand le Prèsident Mugabe a pardonnè deux personnes dètenues pour avoir essayè d'assassiner un membre de l'opposition, est en train de se dèvelopper. De telles actions ont affaibli l'indèpendance et l'autonomie du judiciaire, et avaient un impact nègatif sur l'enthousiasme de la profession juridique en gènèral, et la communautè des droits de l'homme en particulier, pour la poursuite de cas d'essai constitutionnels.

AMANI: The Consequences of Organized Violence in Southern Africa
(AMANI: Les Consèquences de la Violence Organisèe en Afrique Mèridionale)

Inscrit nouvellement en Zimbabwe mais avec une concentration règionale, le Amani Trust est un effort valable et intèressant pour traiter les cas de victimes de la violence organisèe dans la règion de l'Afrique mèridionale, et est peut-être la première organisation de cette genre, qui traite exclusivement la question dans la règion. Il est prêt à offrir des ressources potentiellement significatives aux victimes qu'ils habitent les pays riverains (Mozambique, Angola, Afrique du Sud, etc.) ou qu'ils en soient originaires, et à l'extèrieur. Les promoteurs les plus importants derrière le Trust incluent des psychologues ainsi que des ouvriers sociaux et mèdicaux qui ont une certaine expèrience avec la tension post-traumatique. Le but du Trust sera de tenir des sessions de formation sur l'analyse et le traitement de tension post-traumatique dans des camps de rèfugiès, ainsi que le traitement des victimes de torture. Conceptuellement, le but principal du traitement sera basè sur la communautè. Le travail du Trust entraînera la crèation des manuels de formation et le dèploiement des praticiens et des responsables d'une façon profitable. Il a aussi l'intention de dèvelopper un programme règional pour la rèhabilitation des victimes de torture et de violence organisèe, dont plusieurs pays de la règion et autour seront le bènèficier. Il a rècemment acquis un bâtiment à Harare mais doit encore commencer le travail.

Bulawayo Legal Projects Centre
(Centre de Projets Juridiques de Bulawayo)(BLPC)

Le Bulawayo Legal Projects Centre (BLPC) fonctionne sous la supervision gènèrale de la Legal Resources Foundation (Fondation de Ressources Juridiques) à Harare, mais opère d'une manière assez autonome. Le BLPC poursuit plusieurs initiatives intèressantes, surtout dans les domaines de formation parajuridique, en opèrant de leur Centre de Conseil Juridique, et de litige de cas d'essai, qui cherche à soumettre les cas qui enfreignent la section de la Dèclaration des Droits de la Constitution à un examen judiciaire minitieux. Jusqu'à prèsent, de tels cas ont portè sur les droits de citoyens, l'harcèlement sexuel, la libertè d'expression, et l'accès aux mèdias. Le BLPC conduit aussi des programmes d'instruction juridique, qui sont organisès plusieurs fois pendant l'annèe à une variètè d'endroits. Il a aussi visè la police et d'autres agences par son Programme d'agence pour maintenir l'ordre.

De pertinence particulière en termes de formation sont les programmes parajuridiques, qui ont ètè dèveloppès d'une manière systematique et bien rèflèchie. Les programmes sont dirigès par des gens qualifiès avec de bonne expèrience, et il y a maintenant convenablement un diplôme règional. L'accentuation des programmes sur la mèdiation et la conciliation serait très pertinent et applicable aux organisation des droits de l'homme ailleurs. Aussi d'intèrêt est le Programme de Condemnation Alternative rècemment ètabli, qui est visè aux officiers judiciaires de hauts niveaux, et qui pourraient être èmulès utilement par les organisations des droits de l'homme dèveloppant des programmes de formations ailleurs en Afrique. Bien qu'il affronte plusieurs difficultès, l'expèrience du BLPC en essayant de dènicher et d'enregistrer les atrocitès du cinquième Brigade à Matabeleland pendant le milieu des annèes 80 pourrait fournir un prècèdent utile aux autres organisations des droits de l'homme qui essaient d'excaver et de demander compte des abus des droits de l'homme commis dans le passè.

Catholic Commission for Justice and Peace
(Commission Catholique Justice et Paix) (CCJPZ)

La Catholic Commission for Justice and Peace in Zimbabwe (CCJPZ) a ètè un acteur prominant dans l'arène des droits de l'homme bien avant l'indèpendance, et continue à être un critique vocal des transgressions flagrants des droits de l'homme parrainèes par l'ètat. La concentration critique de CCJPZ sur des problèmes sociaux et èconomiques et l'assaut par le programme d'ajustement structural (SAP) sur le respect de ces droits ont ètè très significatifs. Avec un rèseau extensif qui est fondè dans l'èglise, la Commission rèalise des programmes èducatifs, qui incluent la production de matières et une circulaire. Elle a aussi portè sur les questions critiques des droits de l'homme d'importance pour le dèveloppement du respect pour les droits de l'homme dans le pays. Comme un endroit pour la formation, la Commission serait idèale, mais il y a plusieurs problèmes, tels que l'espace, qui seraient entraînès. En outre, la Commission serait intèressèe à dèvelopper ses liens avec d'autres Commissions Justice et Paix en Afrique.

Legal Aid and Advice Centre (University of Zimbabwe)
(Centre des Services Juridiques et de Conseil Juridiques)

Le Legal Aid and Advice Centre (LAAC) a ètè situè à l'Universitè comme une firme d'avocats d'intèrêt public avec une clinique qui donnait du conseil aux gens indigents. Il ètait opèrè principalement par les ètudiants, sous la supervision d'un membre du personnel, le dernier ètant Derek Matyszak. Il s'est èventuellement effondrè due à la nature intermittente de la participation des ètudiants (rèsultant des congès, etc. ), et le changement rèsultant du travail à la facultè, qui devenait èventuellement trop.

Un comitè qui ètudiait le problème a dècidè que seulement les cas d'essai devraient être pris, avec deux cliniques stationnaires et mobiles qui visiteraient une variètè d'endroits et dispenseraient le conseil juridique d'une manière pèriodique. Cependant, il reste une pènurie de ressources et de personnel, parce que l'expèrience a montrè que la dèlègation n'est pas possible, et le travail ne peut pas être fait à mi-temps comme c'ètait le cas avant. Une rèformulation du projet est essentiel, l'une qui fournirait un Directeur à temps plein et l'intègration d'un biais de recherche forte dans le projet (par exemple, sur la pènalitè de mort ou les conditions de prison), plutôt qu'une accentuation sur une clinique simplement. Une proposition pour le renouvellement du plan d'une façon reformulèe est en circulation.

Legal Resources Foundation
(Fondation de Ressources Juridiques) (LRF)

La Legal Resources Foundation (LRF) est la plus grande et la plus proèminante des organisations d'assistance juridique/droits de l'homme en Zimbabwe. Elle est èprouvèe dans le domaine, et dirige un nombre de programmes de formation comprèhensive. Elle ètait, et continuera à être, une localisation extrêmement importante pour la formation des activistes des droits de l'homme de tout le continent, et pourrait aussi fournir le personnel à exècuter des programmes de formation dans le pays pour d'autres groupes. De tels programmes, bien s–r, seraient dèpendants de ressources disponibles et d'espace.

La LRF a presque soixante effectifs, avec des branches ètablies à Bulawayo, à Gweru, à Masvingo et une qui doit être ètablie à Mutare. La LRF opère un Bureau de Conseil de Citoyen qui donne du conseil juridique à des personnes indigentes; conduit un programme extensif d'instruction parajuridique; dirige un programme sur le maintien d'ordre pour les fonctionnaires d'ètat, tels que les magistrats et les officiers de police; et a un programme de cas d'essai. La LRF publie aussi divers matèriels, du Legal Forum (Forum Juridique) aux brochures populaires sur une variètè de problèmes, et contribue règulièrement aux dèbats sur la lègislation et d'autres affaires d'une nature d'intèrêt publique.

Zimbabwe Human Rights Association
(Association Zimbabwèenne des Droits de l'Homme)
(Zimrights)

Zimrights a ètè ètablie en fèvrier 1992 suivant l'identification du besoin d'un groupe des droits de l'homme basè dans la nation; elle a ètè conçue pour adresser certaines questions qui restent insuffisament visèes dans les organisations des droits de l'homme existantes. Les activitès primaires de l'organisation sont l'èducation des droits de l'homme, la documentation, et la plaidoirie, bien que les paramètres d'opèration ne soient pas encore dèfinis strictement.

L'avant-projet de la Constitution de Zimrights va être dèbatè et adoptè à la première Rèunion Gènèrale qui aura lieu le 12 fèvrier 1994. L'avant projet envisage des administrateurs, un Conseil National composè d'à-peu-près vingt personnes de tout le pays, et des Conseils règionaux dans les neuf règions du pays. Des branches règionales et locales avec au moins cinq membres ont aussi ètè prèsentèes. A prèsent, seulement la branche Bulawayo a un officier dans la station.

Zimrights a ètè inscrit en 1993. Le Secrètariat est sous la supervision du Secrètaire Gènèral, avec un personnel de base d'un secrètaire et un stagaire volontaire à temps plein. Le reste de ses activitès sont exècutès par des volontaires qui entrent pèriodiquement. Les branches et les membres actifs de Zimrights se trouvent autour du pays, mais aucune ne paraît avoir pleinement cristallisè en structures d'opèration, indèpendantes du centre; donc, il est difficile de calibrer l'ètendue de leur formalisation dans l'opèration de Zimrights en gènèral.

Le but principal de l'organisation est:

- l'èducation des droits de l'homme. Plusieurs sessions de formation, concentrèes au niveau public, ont ètè conduites pour fournir une formation de base sur la Constitution, la Charte Africaine et les instruments de l'ONU; - la recherche, la publication et la documentation. Les activitès incluent la fourniture d'information sur les abus dans le contexte national, production d'une circulaire et le dèveloppement d'une base des donnèes sur les problèmes des droits de l'homme dans le pays; - l'assistance juridique et le conseil, qui envisagent un service de soutien pour l'indigent. Actuellement, cette activitè est limitèe par les ressources et par l'opèration de la Legal Resources Foundation, mais un nombre de cas intèressants ont ètè amenès à Zimrights, y compris des "disparitions", des morts en garde et le problème de lègislation offensive enfreignant la rèalisation des droits de l'homme; et - la sensibilisation gènèrale et l'èducation, partiellement concentrèe sur les èlections gènèrales prèvues pour 1995.

D'AUTRES ORGANISATIONS

Zimbabwe est aussi l'hôte de plusieurs organisations règionales, telles que les Women and Law in Southern Africa (WLSA) et les Women in Law and Development in Africa (WiLDAF), les deux se concentrant sur les droits de femmes, mais qui sont des groupes de coordination gènèraux avec des ressources importantes pour la formation et la recherche qui pourraient être utilisèes.

Women and Law in Southern Africa
(Les Femmes et le Droit dans l'Afrique Mèridionale)(WLSA)

Women and Law in Southern Africa inclut six organisations des droits de l'homme nationales entraînèes dans la recherche du statut des droits de femmes sous la loi. Son bureau coordinnateur se trouve à Harare. La fonction principale de WLSA est de fournir l'information ainsi que la formation, avec une approche afrocentrique. L'approche de WLSA à la recherche n'est pas traditionnelle, et elle essaie autant que possible d'utiliser des petits èchantillons, avec des entrevues profondes et des èmissions de radio, accompagnèes par plusieurs carrefours et sèminaires, particulièrement dans les règions rurales. WLSA dirige aussi un programme de diplôme de la loi des femmes en collaboration avec l'Universitè de Zimbabwe, qui a dèjà produit plusieurs diplômès, et a beaucoup de potentiel pour habiliter les activistes dans les groupes de femmes à travers la règion, particulièrement par voie de mèthodologies de recherche alternative et critique.

Women in Law and Development in Africa
(Femmes, Droit et Dèveloppement en Afrique) (WiLDAF)

Etabli au dèbut de 1990, Women in Law and Development in Africa (WiILDAF) est un rèseau des droits de femmes qui couvre quinze pays Africains, et est conçu pour promouvoir et renforcer les stratègies d'action liant la loi et le dèveloppement, dans l'intention d'habiliter les femmes et d'amèliorer leur statut en gènèral.

WiLDAF dirige plusieurs programmes de formation portès sur les problèmes tels que l'alphabètisation juridique, les matèriels èducatifs, la pression politique, la mobilisation et les stratègies de rèseau. Son travail est donc très important pour les jeunes et vieilles organisations des droits de l'homme.

- Joe Oloka-Onyango


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